Carnet de voyage Chine

Notre entrée en Chine se fait à Shanghai, pendant la saison des pluies et dans une chaleur suffocante… mais l’accueil et le dépaysement sont tels que de toutes manières, on en a le souffle coupé. Shanghai donc, où tout grouille, ses ruelles encore authentiques remplies d’échoppes débordantes de marchandises, ouvertes 24h sur 24, ses d’artisans bosseurs, ses gigantesques chantiers de démolition du passé, de construction du futur défiant toutes les lois de la gravité et de la séismicité, ses innombrables boui-bouis aux milles saveurs pour 3 francs 6 sous, ses traces d’une histoire mélangées à l’Occident… Nous partons ensuite une dizaine de jours pour le sud, à Yangshuo, destination rêvée des Chinois pour leur lune de miel. Le charme opère. La nature nous propose des surprises géologiques dont on ne se lasse pas, des pains de sucre à perte de vue. Chaque mont karstique a une silhouette bien à lui, un reflet extraordinaire dans les miroirs de la rivière Li. Et si l’on s’éloigne un peu de la bourgade, on se trouve alors dans la Chine profonde au sens le plus noble du terme. Retour sur Shanghai quelques jours…on a déjà le sentiment du home sweet home. Puis, le train de nuit Shanghai-Beijing nous attend. Beijing. L’air y est plus sec mais plus poussiéreux. Chanceux, nous n’avons pas eu à subir les fréquentes tempêtes de sable, mais la ville s’est lancée dans un re-looking radical (JO obligent) et, des chantiers de démolitions des hutongs s’élèvent des nuages de poussière. Beijing est vaste, ses allées larges comme nos autoroutes, ses monuments…monumentaux, ses habitations encore en majorité horizontales se verticalisent. La ville possède encore des poumons de verdure où la vie quotidienne se vit en extérieur : les barbiers, les cuisiniers, les joueurs de mah-jong, les séances de gymnastique et de tai chi se déroulent sous nos yeux ébahis. Comme souvenir de ce trop court passage en Chine, il nous reste la simplicité et l’extrême gentillesse de ses habitants, des images parfois médiévales, parfois futuristes, une lecture difficile –certes pour un touriste- mais fascinante de ses symboles. Un grand merci à Elisabeth, Philippe, Laetitia, Marine et Anne-Laure pour cette invitation à venir découvrir un monde si nouveau.